Entrainement à l’Amicale Laïque de Tardy le mardi de 17h30 à 19h30 sauf pendant les vacances scolaires.
La section organise également des initiations au tir à la sarbacane. Elle reçoit, à l’amicale,  les groupes d’adultes ou enfants pour des séances de tir. Elle peut aussi se déplacer pour cette activité.

L’adhésion à l’ALT est obligatoire.
La carte est valable pour la saison sportive du 1er septembre au 30 juin de l’année suivante.
Tarif annuel adulte : 12.00€
Tarif annuel jeunes de 12 à 14 ans : 7€
Autorisation parentale obligatoire pour les enfants de plus de 12 ans
Accompagnement obligatoire par un parent pour les’ enfants de moins de  12 ans.

Président de la Section SARBACANE : Charles Ruch – 06 87 92 22 69 – Charles.ruch@laposte.net

Le tir à la Sarbacane est un tir sportif de précision au même titre le tir à l’arc ou le tir aux armes à feu. La différence réside uniquement dans la méthode utilisée pour lancer le projectile : la tension de l’arc pour le tir à l’arc, la charge de poudre dans la cartouche pour le tir aux armes à feu. Et…le souffle pour le tir à la sarbacane. A Saint Etienne (et sa région) le tir à la sarbacane a été préféré au tir à l’arc par une population qui souhaitait avoir sa propre activité de loisir ou sportive : ce sont en premier les armuriers et les passementiers. Réunis en corporation, ils avaient leurs propres sociétés où ils pouvaient exercer leur passe temps dominical. La méthode de tir à la sarbacane qui sera présentée est unique et pratiquée uniquement à St Etienne et sa région. Faire connaître le tir à la sarbacane c’est aussi participer à la sauvegarde du patrimoine stéphanois…

Le jeu de Sarbacane de l’amicale laïque de Tardy propose des stages de découverte et d’initiation au tir à la sarbacane pour des groupes d’adultes ou des associations intéressées. Il s’adresse également aux enfants par l’intermédiaire des centres de loisirs et des écoles. Généralement, pour une première fois, le stage se fait en une demi journée, il peut être accompagné d’un environnement festif, remise de prix, casse croûte…etc..

L’apprentissage du tir porte :
Mémorisation du lieu, pas de tir, zone de tir, cibles et instructions de sécurité
La prise en main  de la sarbacane
La mise en action de tir, apprentissage de la position et des gestes qu’il faut faire pour se mettre en situation de tir
La visée
Le souffle
Le rangement de la sarbacane et des traits
Éventuellement, l’entretien du matériel et la confection des traits

Le lieu de réception pour le tir doit mesurer, au minimum 14m x 10 m pour 2 pas de tir (2 cibles)
L’arrière des cibles sera protégé par un filet spécial servant à bloquer les traits en cas de maladresse.

2 méthodes :
a) simple les personnes intéressées par le tir se présente sur le pas tir, reçoivent les explications, effectuent le tir, puis laisse la place à un suivant…. En principe il n’y a que les volontaires qui se présentent… Il n’y a pas de classement, souvent les tireurs s’arrêtent sur leur meilleur score et n’osent plus retirer de peur de ne pas pouvoir renouveler leur tir
b) mise en situation de tournoi : C’est la plus intéressante mais aussi la plus contraignante. On agit comme s’il s’agissait d’un tournoi de sarbacane avec les mêmes règles.
Si le groupe est important il sera divisé en 2 parties ; il sera créé pour la circonstance 2 pas de tir.
La zone de tir est constituée du pas de tir où se place le tireur surveillé par un « servant » et de la cible où se tient « l’arracheur ».
Le servant est là pour veiller à la bonne conduite du tireur (veiller à ce que la mise en visée se fasse dans le champ)
L’arracheur : son rôle est multiple, il donne l’ordre de tir au tireur en levant le bras après s’être assuré que la zone de tir est libre (’espace compris entre la cible et le pas de tir). C’est  l’arbitre qui constate le résultat du tir (et le transmet éventuellement au marqueur) ensuite il arrache le trait de la cible, sa parole ne peut en aucun être mise en doute
Le marqueur est celui qui enregistre les résultats sur une feuille individuelle propre à chaque tireur et sur une feuille collective qui reprend toutes les données du groupe de tir. Il y en a 1 par cible. Il est placé généralement à coté de l’arracheur.
Le tireur il se présente sur le pas de tir avec sa sarbacane, à son tour, écoute les conseils du servant, et avant de se mettre en position de tir attends l’ordre de tir donné par l’arracheur, puis sans précipitation effectue les 2 tirs de la volée. Dans tous les cas il doit vérifier que la zone de tir soit libre. Pendant sa mise en action de tir, il doit toujours veiller à ce que sa sarbacane reste orientée vers la cible.
Le directeur de tir coordonne l’activité en générale, détermine les zones de tir, le placement des cibles et des pas de tir.
Un râtelier présentoir qui permet de poser les sarbacanes sans dommage est installé au centre des pas de tir, il sera desservie par une personne qui aura la charge de nettoyer les sarbacanes après utilisation  et de les pannés (le nettoyage se fait avec un produit vendu en pharmacie comme l’alcool à 90 ou similaire et du coton)
La zone de tir mesure 8.15m, pour faciliter les tirs en cette première découverte, elle sera ramenée à 6.15m
La cible papier  (franchise) disque de 40mm de diamètre composée de 6 cercles concentrique numérotés de 1 à 6sera grossie (tout en gardant les mêmes caractéristiques) afin des ne pas décourager les tireurs
Le tournoi se déroule en une série de huit volées de 2 traits par tireur.
Généralement une coupure de 20 minutes intervient après la 4ème volée pour permettre aux participants de se reposer, prendre une collation et une boisson, le directeur de tir en profite pour donner des informations sur la réunion.
En fin de tournoi les servants et marqueurs, et les bénévoles qui le souhaitent, participent à l’établissement du classement…
Le directeur de tir annonce les résultats et éventuellement des prix sont distribués ensuite…
Les intervenants (bénévoles) sont des chevaliers de l’A.L. Tardy connus pour leur savoir faire et qui tous participent activement au championnat départemental organisé par le CDJSL (22 concours par an) ainsi qu’aux différentes manifestations organisées par la Mairie de Saint Etienne ou l’OMSS.
Une participation aux frais est demandée pour l’entretien et la réparation du matériel : 3€ par tireur
Le matériel, les sarbacanes et les traits seront fournis par le jeu de sarbacane de l’A.L. Tardy.

– Ci-dessous, une présentation de la Sarbacane 

– Présentation des cibles qui seront utilisées

– un schéma rapide de présentation d’une zone de tir à 2 cibles

Personnel nécessaire pour un pas de tir et une cible :
À charge du JSALT : 1 arracheur, 1 servant, 1 directeur de tir (commun à l’ensemble des pas de tirs)

À charge de l’association :

1 nettoyeur (peut être commun à l’ensemble des pas de tirs), 1 marqueur, les tireurs

Historique
La Sarbacane est une arme de chasse utilisée par plusieurs peuples du monde. En France, son origine   est peut être due à nos grands découvreurs du XV et XVIème siècles. Très vite son tir est pratiqué sous forme de jeu d’adresse. Des compétitions entre les différents pratiquants sont organisées. Aujourd’hui, le tir à la sarbacane n’est pratiqué qu’à Saint Etienne et dans les communes environnantes, il est appelé aussi «jeu de la souffle». La plus ancienne société connue a été fondée en 1774 : la Société de jeu de sarbacane de la ville de Saint Etienne, rue Croix Courette, mais la plus part des sociétés se sont créées au début du  XIXème siècle. Le jeu est surtout pratiqué par des travailleurs manuels : armuriers, passementiers, teinturiers et mineurs.
Les joueurs sont regroupés en plusieurs société qui par leur appellation et leurs règles doivent beaucoup  aux confréries ou au compagnonnage : «La Fraternité», «Les Francs Amis», «La Franche Loyauté», «Les Amis Réunis» …etc., par la suite les sociétés prendront des noms faisant référence au lieu qu’elles occupent : « Jeu de la Poudrière », Jeu de la Sauvanière », « Jeu des Barques », « Jeu du Champrond »…etc, ou encore do nom des sociétés qui les hébergent : Jeu du Foyer Laïque, Jeu de Tardy….etc
Les adhérents sont appelés Chevaliers, et les dirigeants sont dans l’ordre hiérarchique, le Capitaine, le Trésorier, le Conseiller, le Secrétaire, le Prévôt, le Servant etc.
Les sociétés occupent un terrain en plein air ou est traditionnellement installé le mât du tir au papegai.
Le 23 juillet 1893, les Capitaines de 50  sociétés décident de créer une Fédération des jeux de Sarbacane. Les statuts seront acceptés par la préfecture le 10 mai 1896. Mathieu Marsot fut son premier président.

L’appellation «Baveux» est, incertaine, est peut être issue du fait que lors du vin d’honneur de la cérémonie d’admission le verre du récipiendaire dissimulait des trous qui lorsque le chevalier buvait le faisait «baver».
Les sociétés se sont ouvertes aux femmes et aux enfants de plus de 10 ans depuis 1970.
En 1988 la Fédération devient le CDJSL : Comité Départemental des Jeux de Sarbacane de la Loire.
Il est membre du CDOL, Comité Départemental Olympique de la Loire.

Le matériel

La Sarbacane aussi appelée canon. Elle est fabriquée avec l’acier employé pour les fusils.
Sa longueur  varie de 130 à 140cm, son diamètre intérieur variant de 9 à 12mm, son poids de 2 à 2.5kg.
Le projectile appelé trait.  Il est composé d’un bouclier, (cylindre d’acier au diamètre du canon terminé par une pointe) et d’un empennage (de plumes, de soie, ou de bouchon) qui lui permet  de garder une trajectoire parfaite.
La panne  est un chiffon que l’on fait coulisser dans le canon pour l’assécher, le nettoyer et l’entretenir.
La boite à traits est une petite boite fabriquée par le chevalier pour ranger ses traits, sa panne et son porte traits pendant le transport.
Le porte traits est un étui épinglé sur la poitrine qui permet au chevalier de rangé ses 2 traits en attente du tir.

Les cibles
La franchise ou papier est une cible sur papier, composée de 6 cercles concentriques numérotés de 1 à 6, collé au centre de la tourte. Le 6 est le plus petit cercle d’un diamètre de 7mm, le 1 est le plus grand cercle d’un diamètre de 40mm.
Le but est un petit disque de bois de 12mm de diamètre. En son centre dépasse une fine pointe, le piquillon, qui sert à mesurer le tir.
La Tourte est un disque de bois de 18cm de diamètre au centre duquel sont fixés la franchise ou le but.
Le papegai est un petit oiseau fait de 4 pièces de bois léger assemblées par collage : la tête, les 2 ailes et le corps. Il mesure 4cm de long. Il est fixé sur un mât à 8.15m de hauteur.
Le support de cible est souvent très décoré. C’est un disque de 60cm en bois sur lequel est fixée la tourte. Il est fixé sur un pied mobile ou sur un mur. Le centre de la cible doit s’élever à 133cm.
L’échantil est un appareil spécifique pour mesurer un coup au but. Il fonctionne suivant le principe du pied à coulisse de mécanicien. Une partie fixe très effilée se glisse entre le trait et le piquillon, petite pointe dépassant au centre du but. La  partie mobile, graduée permet de lire la distance entre le trait et le piquillon et donne ainsi la valeur du tir.
La boite à amendes, il s’agit d’une tirelire destinée à recevoir les amendes. Elles servaient à apporter de caisse de secours pour les chevaliers qui étaient malades, hospitalisés et dans l’impossibilité de travailler. Depuis 1945 avec la création de la Sécurité Sociale ce secours n’est plus utilisé, ainsi que les amendes telles qu’elles étaient fixées à l’origine.

Les modes de jeux
Le tir à la franchise : le tireur effectue un tir de 8 volées de 2 traits et peut totaliser un maximum de 96 points. La distance de tir est de 8.15m.
Le tireur doit rester sur sa ligne de tir. Le résultat du tir est annoncé par un arbitre : l’arracheur. Il est consigné sur la feuille de tir par le marqueur. Chaque tournoi donne lieu à un classement individuel et par équipe.
Le tir au but : le tireur effectue un tir de 8 volées de 2 traits. Seuls les tirs dans le but sont pris en compte. L’objectif est de s’approcher au plus près du piquillon,. L’échantil permet de lire le résultat du tir en mesurant la distance entre le piquillon et la pointe du trait.
Le résultat du tir est annoncé par le  «super», l’arbitre du concours.
Chaque tournoi donne lieu à un classement individuel et par équipe. La distance de tir est de 8.15m.
Le tir au papegai à lieu 1 fois par an entre les chevaliers d’une même association. Concours très protocolaire où l’ordre de tir doit respecter l’ordre hiérarchique. Le papegai est fixé sur un mât à une hauteur de 8.15m. Seul celui qui abat le corps de l’oiseau est vainqueur. Il est déclaré, pour un an, «Grand Chevalier». Il permet au détenteur de pouvoir tirer le papegai dans toutes les sociétés. Le titre d’«Empereur» est décerné a tout Grand Chevalier qui réussi à conserver son titre pendant 3 années consécutives. Le concours se termine par une «cible d’honneur». Deux équipes, celle du Grand chevalier et celle du Président se rencontre. Il s’agit d’un tir à la franchise.
Le tir aux 3 oiseaux : facultatif pour les chevaliers, ce jeu très longtemps oublié a été remis en activité par le CDJSL en 1995. Le  règlement est identique à celui du papegai mais 3 oiseaux au lieu d’un sont disposés en haut du mât. Le tireur doit annoncer, avant son tir, quel est l’oiseau qu’il prend pour cible. Aucun titre n’est décerné pour ce concours

La compétition

Les championnats fédéraux: le CDJSL organise chaque année, 2 concours pour le titre de champion fédéral de tir à la franchise et de tir au but, en individuel et par équipe. Chaque concours se déroule sur une journée.
Le championnat par points se déroule tout au long de l’année. Chaque société organise à tour de rôle, le samedi après-midi, un concours doté de challenges, coupes et médailles. Les classements, individuels ou par équipes, de tous les concours récapitulé sur l’année permet d’établir un classement général qui distingue le champion de l’année et la meilleure équipe, au tir à la franchise, au tir au but, et les 2 tirs cumulés. Des récompenses sont attribuées par le CDJSL lors de son assemblée générale annuelle.
Il existe aussi des concours particuliers : l’endurance avec les 12 heures de sarbacane et commémoratif le concours de Ste Barbe, la patronne des mineurs.

L’âge minimum pour participer à toute compétition officielle est de 10 ans.